13 mars 2007
Citation du jour
L'écriture ressemble à la prostitution. D'abord on écrit pour l'amour de la chose, puis pour quelques amis, et à la fin, pour de l'argent.
Molière
j'ajouterai qu'il est illusoire de dire qu'on écrit pour l'amour de l'art. On le fait pour l'amour, oui, mais pour l'amour après lequel on court, celui qui nous reconnaîtrait malgré les masques et les fards que la société nous impose. On écrit parce qu'on croit qu'on saura exprimer, ou plutôt expulser la chose qui nous étouffe et sur laquelle on n'arrive à coller aucun mot. On écrit parce qu'on espère qu'on nous aimera pour ce que l'on est, pour ce qu'on dévoile de soi par cet exercice périlleux. On écrit parce qu'on est un peu suicidaire, parce qu'on ne peut pas faire autrement. On écrit parce que c'est extrêmement jouissif, par moment, entre deux phases de deuil, de frustration, de doute, de mortification.
l'écriture est une sorte de fuite en avant, de chute constante. Mais quelle chance, par rapport à ceux qui n'ont même pas cet exutoire, ce semblant de sens et de raison d'être !
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