30 avril 2007

Politique : attention liberticide en vue !


Bon, normalement je ne fais pas de politique. La dernière fois que j'ai pris position en public c'était pour participer à la pétition contre Le Pen, aux dernières élections.

cette fois, c'est plus insidieux mais ça ne m'inquiète pas moins. D'ailleurs, je sais que certains de mes proches se sont laissés bernés par les beaux discours démagos qu'on nous offre, et ne se rendent pas compte de ce que cela cache (et qui se cache de moins en moins d'ailleurs, ce qui me glace encore plus le sang.). Pour exemple, ce communiqué :

Communiqué de la Maison des Ecrivains:

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Dans le journal gratuit “20 minutes” du 16 avril, figure une interview de Nicolas Sarkozy. Entre autres sujets, il y parle de l’université et prend pour exemple de filière inutile, et qui ne devrait plus être prise en charge par les fonds publics, l’enseignement de la “littérature ancienne” :

« Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualification. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ? Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.

Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ? Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes. »

http://www.20minutes.fr/article/151848/20070416-France-Le-Pen-ne-m-interesse-pas-son-electorat-si.php



Ne prenons pas à la légère ces déclarations du candidat de l’UMP. Pour lui, l’Etat n’a pas à assumer le prix de la culture.

Son jugement sur le « plaisir de la connaissance », opposé à l’utilité ou à la rentabilité érigées en principe politique, manifeste une ignorance et un mépris dangereux qui menacent le socle de toute société démocratique. Il avertit les artistes et les penseurs, nous écrivains, en particulier, du sort qu’il réserve à la culture, la littérature au premier chef, et à leur transmission par l’Education nationale

Tous les chefs d’Etat, jusqu’ici : Charles De Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand comme Jacques Chirac ont, chacun à leur manière, exprimé leur attachement à l’héritage intellectuel et artistique qui fonde l’identité française. Ils ont écrit, se sont revendiqués de la poésie, du roman, de l’art.

Dans le contexte déjà alarmant que dénonce notre Appel Filières littéraires, une mort annoncée ?, la gravité de cette déclaration ne peut nous laisser d’illusions. Elle engage la communauté littéraire et éducative à se mobiliser.

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et ce n'est pas le pire.
moi, je ne veux pas vivre dans une France où on a le choix entre Sainte-Sego la menteuse Démago , et Sarkozy 1er, si sûr de lui et de ses appuis qu'il n'a même plus à cacher ses projets liberticides (c'est pour notre bien, car il nous aime, pas vrai ?)
je ne veux pas vivre dans un pays où je suis obligée de choisir le moins pire pour échapper aux extrêmes, et aux extrêmes des extrêmes.
et ça me fait chier grave, parce que depuis toujours je prône aux ados dont j'ai la charge qu'il ne faut pas se plaindre, car on vit dans le pays le plus libre et démocratique du monde.

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