14 janvier 2008

JE SUIS NULLE MAIS J'ASSUME

Je pige que dalle à Facebook. Je ne comprends même pas l'intérêt. Des tas de gens vous informent qu'ils vous ajoutent à leur liste d'amis, et vos amis vous envoient des invitations pour boire une bière virtuelle, vous embrasser virtuel, vous offrent des cadeaux virtuels...
On écrit sur des murs, sur des supermurs. On est invités à envoyer des grafitis à ses amis.
et côté messages, c'est clair comme du jus de boudin : cette semaine encore, je clique sur "répondre" sur le mur d'un ami, Pierre Gévart pour ne pas le citer, et c'est un autre de mes contacts qui a reçu le message, sur son mur à elle.
bon, est-ce Facebook qui me gave (MySpace j'ai aussi essayé, c'est guère mieux). En fait, qu'est-ce qu'il y a de mieux que le mail, le téléphone, msn, les sites, les forums,les blogs, et un rdv dans un pub pour communiquer ? A-t-on réellement besoin de rejoindre des communautés, de se faire des "amis" au hasard des connections ? quelle profondeur dans les relations, diluées et illusoires, je trouve !

J'ai fait des études d'histoire, j'écris de la fantasy et du fantastique, j'aime la peinture flamande, je préfère écouter mes classiques aux standards de la Starac mais j'aime qu'on me fasse découvrir et aimer des choses. Généralement, c'est une chaîne. Un inconnu me propose de découvrir quelque chose ? je ne rebondirai sans doute pas, par manque de temps et de curiosité. Un proche, quelqu'un que j'aime et que j'estime me dit : "tiens, ça, tu devrais le lire, tu devrais l'écouter"... c'est autre chose...

Et puis je suis rétrograde. C'est comme ça. Toujours à revers, toujours à rebours, toujours tournée vers ailleurs-avant. Je suis née en 69, rien que ça c'est un signe.

je suis trop nulle avec ces avancées technologiques sensées nous rapprocher, constituer une immense communauté, virtuelle. Mais je ne fais guère d'efforts, c'est vrai. Le virtuel, moi...
Tiens, samedi, je fais une bouffe avec des amis. Il y aura du vrai vin dans de vrais verres, et de vraies discussions. Et on sera heureux, pour quelques heures, pour de vrai, parce qu'on sera ensemble et qu'on le défera et qu'on le refera ce monde. Ce sera notre virtuel à nous, parler bouquins, barjotteries, ragots, etc..

c'est grave, docteur ?

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